Dans ce poème, Victor Hugo décrit tout d'abord un voyage déterminé. Il va partir sans tarder: "demain dès l'aube", "à l'heure où blanchit la campagne", afin de retrouver cette personne qu'il aime et qui obsède ses pensées:"Vois-tu, je sais que tu m'attends","Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.","Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit". Puis le septième indique quelque chose de religieux, spirituel car il semble décrire le geste de la prière:"le dos courbé, les mains croisées". Le lecteur commence comprendre qu'il ne va peut être pas rejoindre une amante. Ensuite, dans la strophe suivante le mot "tombe" renforce cette impression de religieux et de spiritualité en nous faisant penser a son autre connotation: la mort.
Enfin, les deux derniers vers révèlent la chute du poème. Il ne va pas rejoindre quelqu'un mais va se recueillir sur la tombe de quelqu'un dont il était extrêmement proche. On retrouve le mot "tombe" qui plus tôt avait renforcée cette atmosphère spirituelle. Si vous connaissez Victor Hugo vous savez que sa fille Léopoldine est morte jeune en se noyant et qu'il ne s'en est jamais remis. En relisant le poème, la reference a sa fille devient évidente: "Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur". les voiles rappellent l'eau et donc la noyade de Léopoldine et Harfleur est non loin de la où elle est décédée. En conclusion, Victor permet a travers ce poème me a Léopoldine de revivre éternellement en s'adressant comme si elle tait toujours vivante et niant ce qui se passe autour de lui représentant Hugo niant la mort de sa fille.