La question de l’euthanasie cristallise des tensions depuis toujours. On n’a qu’à penser aux manifestations ardentes à Londres en mai 2018 pour saisir l’ampleur de la polémique suscitée par ce problème. Tandis que certains prônent « le droit de mourir », d’autres sont opposés à l’idée qu’en pratiquant l’euthanasie le genre humain se prend pour Dieu. En effet, ce dernier point de vue met en lumière une question importante : est-il juste de demander aux médecins d’agir tant que tueurs ?
Les gens qui sont contre l’euthanasie utilisent ce dernier argument afin de préconiser son illégalité. Beaucoup de gens soutiendraient que le droit du patient qui veut mourir ne doit pas réduire le droit du médecin de ne pas être obligé d’administrer la dose létale. Certains médecins, de fait, refusent de pratiquer l’euthanasie, citant le Serment d’Hippocrate, dont la promesse principale est la préservation de vie. De l’autre côté, beaucoup de gens déclareraient que notre société doit faire passer la volonté du patient avant toute autre considération. Il s’ensuit donc que l’euthanasie devrait être une option légale. En 2017 Anne Bert, une française souffrant de la maladie de Charcot, a fait part de son envie de terminer sa vie. Ce cas a sensibilisé le public aux épreuves des gens qui sont en phase terminale et a démontré que, pour certains, il vaut mieux mourir que vivre.